Estampes japonaises : paysages
Ando Hiroshige
(1797-1858)
Estampes japonaises : les paysages sont au cœur de l’œuvre d’Ando Hiroshige (1797-1858), l’un des maîtres du mouvement ukiyo-e. Il s’oriente très jeune vers le dessin, auprès du maître de l’école Kano, Toyohiro Utagawa (1773-1828). Il est admis en 1812 au sein de l’école Utagawa, où il reçoit son nom d’artiste.
Hiroshige s’intéresse d’abord à l’estampe de personnages. À partir des années 1830, il se tourne vers le paysage. En 1832, il accompagne une délégation jusqu’à Kyoto. Il réalise alors sa célèbre série Les Cinquante-trois relais du Tokaïdo, rééditée à plusieurs reprises jusqu’en 1857. Hiroshige réalise des croquis qu’il reprend, à son retour à Edo, pour en faire des estampes. La série rencontre un immense succès. Le Tokaîdo, « route de la mer de l’Est », est un axe de circulation important qui relie Edo (Tokyo), la capitale du shogun, à Kyoto, la ville impériale. Hiroshige est le premier à représenter chacune des cinquante-trois vues. La série s’ouvre sur Edo et se referme sur Kyoto.
Chez Hiroshige, le réalisme se mêle à une approche poétique de la nature. Les phénomènes climatiques, les saisons ou les variations de la lumière sont représentés avec une grande sensibilité et une composition rigoureuse.
Hiroshige suit la tradition des meisho-e en représentant des vues célèbres. Il les accompagne de scènes de genre. Dans les estampes japonaises, les paysages restent un témoignage fascinant de l’art et de la culture du Japon de cette époque.