Biographie
Alexander Calder (1898-1976)
Né en 1898 en Pennsylvanie de parents artistes, Alexander Calder est une figure majeure de l’art moderne. Son héritage artistique, teinté de génie et d’innovation, réside notamment dans ses sculptures cinétiques. Celles-ci incluent les célèbres mobiles animés par les mouvements de l’air et les imposants stabiles, qui ancrent l’espace avec une présence monumentale.
Jeunesse et formation
Dès sa jeunesse, Calder baigne dans une atmosphère artistique. Très tôt, il crée ses premières figurines en fil de fer. Son parcours académique le mène d’abord au Stevens Institute of Technology, où il obtient un diplôme d’ingénieur en mécanique. Il se consacre ensuite à l’art, en poursuivant ses études à l’Art Students League de New York.
Premiers pas en France
En 1926, Calder se tourne vers la France, berceau des mouvements artistiques avant-gardistes de l’époque. Il présente ses premiers jouets articulés au Salon des Humoristes de 1927. Son imagination trouve son expression dans le Cirque Calder, un cirque animé miniature peuplé de personnages en fil de fer, ressorts, cuir et tissus.
Influence parisienne
Installé à Paris en 1930, Calder est influencé par les courants artistiques bouillonnants de son époque, du surréalisme au constructivisme. C’est ici qu’il affine son style distinctif, façonnant des sculptures mobiles abstraites. Marcel Duchamp donne leur appellation aux « mobiles » dans les années 1930. Calder crée également des stabiles aux formes géométriques, aux couleurs vibrantes et aux lignes fluides.
Parmi les sommets de sa carrière, Calder est honoré à la Biennale de Venise en 1952, consacrant ainsi son statut d’icône de l’art moderne.
Calder et la Touraine
C’est à Saché, à quelques kilomètres de Tours, que Calder trouve son havre de création dans les années 1950. Au cœur de la Touraine, il érige ainsi son vaste atelier, où s’épanouit sa vision artistique. De 1963 jusqu’à sa disparition en 1976, les établissements Biemont à Tours sont chargés de la réalisation de ses œuvres. Son lien avec Tours et ses environs reste une partie importante de son histoire personnelle et artistique. L’influence de cet environnement se retrouve dans de nombreuses œuvres emblématiques de l’artiste.
Le Château de Tours organise en 2008 une exposition qui documente la présence de Calder dans la région. L’exposition présente des œuvres réalisées à Saché et Tours, provenant de collections internationales. Aujourd’hui, l’atelier Calder est un lieu d’accueil de résidences d’artistes, qui conserve la trace du passage de l’artiste en Touraine.
On retrouve aujourd’hui trois stabiles dans la région : à l’IUT de Tours, à Amboise et à Saché. La galerie Veyssière présente des œuvres sur papier (lithographies, dessins, gouaches) signées et justifiées par l’artiste, notamment réalisées sur la fin de sa vie. Par exemple, Calder voyage en Italie avec son ami Giovanni Carandente et réalise des lithographies qui lui sont dédicacées. On retrouve un exemplaire annoté « Firenze, 6 Maggio 67 » (« Florence, 6 Mai 1967 »), dédiée à Carandente.
Aujourd’hui, la Fondation Calder se consacre à la préservation et à la valorisation des archives de l’artiste.
